Cinéma
Monsieur Spock est mort: "Il a rejoint les étoiles"
L'acteur Leonard Nimoy, qui incarnait le docteur Spock dans la série culte Star Trek, est décédé le 27 février 2015 à l'âge de 83 ans. Le comédien était atteint d'une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), maladie qui serait due au tabagisme.
Les débuts à la télévision
Leonard Nimoy est né le 26 mars 1931 à Boston, au Massachusetts, au sein d’une famille originaire d’Ukraine. Après des études d’art dramatique, il fait ses débuts sur le petit écran en apparaissant dans diverses séries telles que La Quatrième Dimension, Bonanza, Perry Mason ou encore Au-delà du réel.
Mr. Spock dans «Star Trek»
En 1964, Gene Roddenberry imagine une série télévisée de science-fiction qui raconte les pérégrinations d'un grand vaisseau spatial interstellaire chargé d'explorer l'univers. NBC produit un premier pilote, baptisé The Cage, mais insatisfaite du résultat, la chaîne décide d'en payer un second. Seul un personnage, Mr. Spock, incarné par Leonard Nimoy, survit au premier pilote.
La série trouve sa place dans la grille de NBC en 1966. Leonard Nimoy y incarne Mr. Spock dans la série originale diffusée aux Etats-Unis de 1966 à 1969, un personnage mi-humain, mi-vulcain. Spock était le contrepoids froid et extrêmement rationnel à l'impulsif capitaine James Tiberius Kirk, joué par William Shatner, et du médecin calme et posé du vaisseau Leonard "Bones" McCoy, interprété par DeForest Kelley.
Photo publicitaire (1968) de Leonard Nimoy et William Shatner dans les rôles respectifs de Spock et du Capitaine kirk.
Un réalisateur accompli
Après cette série comme de nombreuses têtes d'affiche de Star Trek, il a cependant eu beaucoup de difficulté à trouver d'autres rôles, car il est resté fortement associé à la série de science fiction. Il incarne de 1969 à 1971 le personnage de Paris dans la série Mission impossible.
En plus de son travail d'acteur, Leonard Nimoy était un réalisateur accompli. Il a dirigé deux longs métrages de Star Trek, dont Star Trek IV: Retour sur terre qui a été l'un des mieux reçus par la critique. Il a également réalisé, en 1987, le film 3 Men and a Baby basé sur le film français Trois hommes et un couffin, mettant en vedette Tom Selleck.
En 1975, il a écrit l'essai Je ne suis pas Spock, dans une tentative de se dissocier de Spock, encore populaire auprès de légions de fans. Il incarne pour la dernière fois le personnage emblématique de Spock en 2013 dans Star Trek Into Darkness. Il y joue un Spock qui vient du futur, Zachary Quinto, incarne, quant à lui, le Spock jeune. «Si j'avais du être quelqu'un d'autre, j'aurai été Spock», disait-il.
Source: www.20minutes.fr
Interstellar
SYNOPSIS
La planète Terre se meurt par trop de pollution et de gaspillage des ressources naturelles. Cooper est un ancien de la Nasa. Veuf et soucieux de l'environnement, il essaie de mener une vie normale auprès de ses enfants à la campagne. Pendant ce temps, les autorités ont découvert un tunnel cosmique qui permettrait de trouver une nouvelle planète, susceptible d'accueillir les humains. Cooper doit laisser sa famille et prendre les commandes d'une navette. Dans ce voyage périlleux en dehors de la galaxie, il est accompagné par deux autres explorateurs Brand et Doyle. Conscients de l'importance de leur mission, ils ne sont pas sûrs de rentrer vivants...
LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 05/11/2014
Pour
Comme d'autres cinéastes américains, il se conforme à cette nouvelle mode hollywoodienne de l'odyssée spatiale, récemment illustrée par Gravity (2013), Oblivion (2013) ou Les Gardiens de la galaxie (2014). Mais, en se lançant dans la science-fiction, Christopher Nolan reste l'anticonformiste qu'il a toujours été, champion du thriller onirique (Inception, 2010) et du film de superhéros torturé (la trilogie Batman). Sa vision du futur se révèle dépouillée, débarrassée de tout gadget séduisant. Interstellar s'ouvre, sans précision de date, sur une Terre balayée par des nuages de poussière, un monde aride où les rêves sont partis en fumée. Cooper (Matthew McConaughey) était un grand pilote d'essai, il est devenu fermier, condamné à voir la sécheresse dévaster ses champs de maïs et répandre la famine. Sa fille Murphy a hérité de sa passion pour la technologie et les engins volants. Mais à l'école, on lui apprend que le fameux programme Apollo, qui permit aux Etats-Unis d'envoyer le premier homme sur la Lune, n'était qu'une mascarade destinée à ruiner l'économie soviétique, en l'entraînant dans une conquête spatiale impossible, illusoire...
Pour Christopher Nolan, il y a donc plus grave qu'une probable catastrophe écologique : que les rêves les plus fous, les plus beaux de l'histoire de l'humanité s'éteignent. Or il ne faut jamais renoncer à voir plus grand. Cette belle philosophie de cinéaste, le personnage de Cooper la porte en reprenant bientôt sa place de pilote pour une mission de la Nasa, devenue une sorte d'organisation secrète résistant au désenchantement. Il ne s'agit plus de sauver la Terre (comme d'habitude), car il est trop tard. Il s'agit de la quitter en embarquant tout le monde sur une autre planète (plan A), ou en tout cas quelques personnes et beaucoup d'embryons (plan B). De grandes manoeuvres que préparent Cooper et son petit équipage. Ces aventuriers sont des éclaireurs, des défricheurs d'avenir guidés par une citation inattendue et répétée, dans les dialogues, d'un poème de Dylan Thomas : « N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit », disent ces vers solennels qui invitent à « rager, s'enrager contre la mort de la lumière ».
Christopher Nolan ose être lyrique et nous offre une expérience de cinéma nouvelle : pour raconter un voyage dans l'inconnu, il ne puise pas dans un vieux stock de sensations fortes. Avec lui, la science-fiction fait soudain résonner le mot « science », qu'on n'entend jamais vraiment. Les enseignements d'Einstein et de Newton sont convoqués face au mystère des trous noirs et à la logique trompeuse des distorsions du temps. Cet esprit de sérieux est un appel à viser toujours plus haut : l'envie de savoir et l'envie de voir vont de pair. Avec la complexité spatio-temporelle, offerte comme une clé de l'intrigue, vient aussi la générosité simple du cinéma : des stars dans tous les rôles principaux, des images spectaculaires. Et des sentiments. Nolan arrache l'amour à ses proportions ordinaires. Il en fait une force capable de traverser toutes les dimensions. Une manière d'atteindre l'idéal que célèbre Interstellar : se transcender. — Frédéric Strauss
Contre
Voilà un film que les fantômes de Stanley Kubrick (2001 : L'Odyssée de l'espace) et d'Andreï Tarkovski (Solaris) devraient voir, histoire de se consoler d'être morts à temps... Imaginez un gloubi-boulga de deux heures cinquante, un bazar métaphysique navrant, un fourre-tout spiritualiste débile. Deux heures cinquante d'un dialogue à périr d'ennui, à la fois scientifique ( ?) et fumeux, ânonné par des comédiens congelés (forcément, ils ne comprennent pas un mot de ce qu'ils disent)... Tout est nul dans Interstellar qui rejoint, au musée de la prétention, la bouillie philosophique de Matrix et l'insignifiance existentielle de Gravity... Qu'est-il arrivé au génial cinéaste de Memento ? Le voilà auteur d'un nanar au QI de dinosaure (plus c'est grand, plus c'est bête !) qui aura du succès, deviendra « culte », avant de faire beaucoup rire. — Pierre Murat
En savoir plus sur http://www.telerama.fr/cinema/films/interstellar,489532.php#JO8iuwC3e49X8YKm.99
Le Jour où la Terre s'arrêta...
L'Ultimatum de Klaatu
Ce film de science-fiction de 1951, dû à Robert Wise, est plus actuel que jamais (nos guerres puériles entre humains) pour les thèmes qu'il aborde. Il a d'ailleurs fait l’objet d’une nouvelle version (avec Keanu Reeves et Jennifer Connolly pour interprètes) en 2008. C’est le moment de redécouvrir l’original…
Discours de Klaatu à l'intention de l'humanité (à la fin du film) :
"JE REPARS BIENTÔT, ET VOUS M'EXCUSEREZ SI JE VOUS PARLE CRÛMENT. L'UNIVERS SE RÉTRÉCIE CHAQUE JOUR, ET TOUTE MENACE D'AGRESSION DE LA PART D'UN GROUPE QUEL QU'IL SOIT NE PEUT PLUS ÊTRE TOLÉRÉ."
"LA SÉCURITÉ DOIT ÊTRE POUR TOUS OU ELLE N'EXISTE POUR PERSONNE. CELA N'IMPLIQUE L'ABDICATION D'AUCUNES LIBERTÉS SAUF LA LIBERTÉ D'AGIR AVEC MALVEILLANCE. VOS ANCÊTRES LE SAVAIENT BIEN PUISQU'ILS FIRENT DES LOIS POUR SE GOUVERNER ET FORMÈRENT UNE POLICE POUR LES APPLIQUER. NOUS LES HABITANTS DES AUTRES PLANÈTES AVONS ACCEPTÉ CE PRINCIPE.
NOUS POSSÉDONS UNE ORGANISATION POUR LA PROTECTION MUTUELLE DE TOUTES LES PLANÈTES ET POUR L'ÉLIMINATION COMPLÈTE DE TOUTE AGRESSION.
UNE AUTORITÉ SUPRÊME SE JUGE BIEN ENTENDU PAR LA FORCE DE LA POLICE QUI LA PROTÈGE. POUR NOTRE PROTECTION NOUS AVONS CRÉE UNE RACE DE ROBOTS. LEURS FONCTIONS ET DE PATROUILLER LES PLANÈTES DANS DES NEFS COMME CELLES-CI ET DE MAINTENIR LA PAIX. EN CAS D'AGRESSION NOUS LEUR AVONS DONNÉ PLEIN POUVOIR SUR NOUS. CE POUVOIR EST SANS APPEL.
AU PREMIER SIGNE DE VIOLENCE, ILS AGISSENT AUTOMATIQUEMENT CONTRE L'AGRESSEUR. LA SANCTION POUR AVOIR PROVOQUÉ LEUR ACTION ET TROP TERRIBLE POUR QU'ON S'Y RISQUE. NOUS Y GAGNONS DE VIVRE EN PAIX, SANS ARMES ET SANS ARMÉE. TRANQUILLE A L'IDÉE QUE NOUS SOMMES A L'ABRI DE L'AGRESSION ET DE LA GUERRE, ET LIBRE DE POURSUIVRE DES ENTREPRISES PLUS PROFITABLES.
NATURELLEMENT NOUS NE PRÉTENDONS PAS AVOIR ATTEINT LA PERFECTION MAIS NOUS AVONS CRÉE UN SYSTÈME ET IL FONCTIONNE. JE SUIS VENU VOUS EXPOSER CES FAITS.
IL NOUS IMPORTE PEU DE SAVOIR COMMENT VOUS VIVEZ SUR VOTRE PLANÈTE MAIS SI VOUS MENACEZ D'ÊTRE UN DANGER POUR LES AUTRES, CETTE TERRE QUI VOUS ABRITE SERA RÉDUITE EN UN MONCEAU DE CENDRES.
VOTRE CHOIX EST SIMPLE. VOUS JOINDRE A NOUS ET VIVRE EN PAIX OU POURSUIVRE VOTRE ACTION NÉFASTE ET A JAMAIS DISPARAÎTRE.
VOTRE AVENIR NE DÉPEND QUE DE VOUS. NOUS ATTENDONS VOTRE DÉCISION."
Ce film de science-fiction de 1951, dû à Robert Wise, est plus actuel que jamais pour les thèmes qu'il aborde. Il a d'ailleurs fait l’objet d’une nouvelle version (avec Keanu Reeves et Jennifer Connolly pour interprètes) en 2008. C’est le moment de redécouvrir l’original… - See more at: http://libresavoir.org/index.php?title=Le_Jour_o%C3%B9_la_terre_s%27arr%C3%AAta_de_Wise#sthash.jBUOVFQf.dpufAnalyse du film:
Il faut préciser combien Robert Wise influença toute une génération de cinéastes de talent. Que ce soit George Lucas qui dans sa trilogie de La guerre des étoiles (1977) utilise trois des noms de personnages du film de Wise (Klaatu, Baradu et Niko) ; ou Steven Spielberg dont le E. T. (1982) reprend le discours humaniste ; ou encore John Carpenter qui utilise le même schéma narratif avec Starman (1985), et délivre un message identique.
Le jour où la Terre s’arrêta frappa les esprits, car il utilisait le genre de la science-fiction pour traiter du contexte historique et politique de l’époque. Contexte historique, d’abord, avec la guerre froide entre les Etats-Unis et l’URSS sur fond d’utilisation possible des armes nucléaires. Contexte politique, ensuite, puisque l’Amérique connaît alors la chasse aux sorcières dirigée par le sénateur MacCarthy qui traque tous ceux qui sont soupçonnés d’être communistes ou sympathisants. Or, le film imagine un extra-terrestre, Klaatu, qui atterrit à bord de sa soucoupe et entend convaincre les hommes des dangers de l’utilisation des armes atomiques. Ce message pacifiste est mal perçu par les militaristes en tous genres qui vont s’ingénier à le combattre.
Le premier intérêt du film est de montrer un extra-terrestre au visage absolument impassible, hermétique à toute émotion, voire indifférent (sinon à la fin du film…) - comme s’il incarnait la Raison même, pure et froide, débarrassée de toute affectivité - et de l’opposer aux réactions humaines, souvent irrationnelles, toujours entachées de mouvements passionnels (préjugés, méfiance, agressivité, égoïsme, etc.) qui finissent par altérer le jugement. De ce contraste entre Klaatu et les Terriens naît, chez le spectateur, le sentiment que rien ne sera simple pour que les deux parties puissent au moins communiquer, à défaut d'échanger : le film ménage ainsi un suspens d’une rare intensité, d’autant plus qu’il vise à nous faire nous interroger sur nous-même et à remettre en question notre prétendue capacité à dominer nos passions.
Le réalisateur propose un second intérêt qui est de présenter Klaatu comme une sorte d’ « Elu » de l’Univers dont la venue sur la Terre a pour but d’orienter vers le Bien une Humanité incapable d’Amour, de Raison et de Justice, et, surtout, de Sagesse. Bref, le spectateur ne s’empêcher de faire le rapprochement évident avec le Christ et de se demander – autre ressort du suspens – si le destin de Klaatu sera identique ou si sa mission réussira. Une fois de plus, l’être humain – à présent doté de l’arme nucléaire - jouera-t-il les apprentis sorciers ou sera-t-il assez raisonnable et tolérant pour ne plus avoir à l’utiliser ?
Ces deux thèmes se combinent, enfin, pour faire de Le Jour où la Terre s’arrêta un film de science-fiction peu ordinaire dans la mesure où il alterne – en une combinaison judicieuse – les codes du genre (trucages, même peu nombreux, qui dépaysent et font évader le spectateur vers un futur qui est aussi le présent), et un réalisme cru qui fait froid dans le dos et pousse à la réflexion personnelle : sommes-nous capables de raison ? Si le Christ revenait, serait-il de nouveau crucifié ? L’humanité a-t-elle un avenir ? Si l’on ajoute que la réalisation est à la fois sobre et efficace (à deux reprises dans le film, une succession rapide de plans brefs suffit à montrer l’enchaînement brutal de conséquences dramatiques), on comprend aisément que ce film estimable est à (re)découvrir et à apprécier malgré son grand âge.
Synopsis
Un étrange vaisseau spatial entre dans l’atmosphère céleste à une vitesse inimaginable, survole les continents avant de se diriger vers les Etats-Unis et de se poser bientôt à New York, dans Central Park. Cet événement inouï bouleverse la Ville et suscite tout à la fois peur et curiosité. Croyant à une menace, les autorités entendent protéger les citoyens venus par milliers observer l’engin et font appel à l’armée qui prend aussitôt position autour de ce vaisseau venu de l’espace.Deux extra-terrestres s’extraient de l’engin : l’un, Klaatu, a toutes les apparences d’un être humain ; l’autre, Gort, évoque plutôt un robot d’une taille et d’une corpulence impressionnantes.
Klaatu formule une demande surprenante à ceux qui l’accueillent : qu’on le mette en présence du Responsable de la Terre. Alors qu’il entend remettre un présent au Président des Etats-Unis, son geste est mal interprété et il est blessé par les militaires méfiants. Gort fait alors usage d’un rayon qui anéantit les armes des soldats.
Klaatu, à la grande surprise des médecins, se rétablit très vite. Mais il supporte mal la méfiance que les autorités exercent sur lui. Prenant conscience qu’il n’est pas compris, il déjoue leur surveillance, et décide de devenir un être humain semblable aux autres et de se mêler à eux. Sous le nom de Carpenter, il s’installe donc chez une jeune veuve, Helen Benson, mère d’un petit Bobby.
Klaatu peut ainsi œuvrer plus facilement à la réalisation de son projet ; ce qui le conduit à aborder le Professeur Jacob Barnhardt, un savant de réputation mondiale. Il lui confie alors qu’il est porteur d’un message pour l’humanité. Ce dernier, qui se propose de réunir un aréopage des savants du monde entier, suggère à son interlocuteur de faire une démonstration de ses pouvoirs exceptionnels pour mieux convaincre les responsables de l'écouter.
Se rangeant à cet avis éclairé, Klaatu coupe l’énergie électrique sur terre pendant une demi-heure, tout en protégeant les activités humaines indispensables. Il est pourtant traqué par la police et les militaires comme un malfaiteur et finit par être abattu. Mais, aidé par Helen et guéri par Gort, il se réfugie dans la soucoupe. Devant les savants enfin rassemblés, il peut proclamer son message (les Humains doivent cesser leurs querelles puériles car l’arme atomique est désormais une menace pour la survie de la Terre, voire de l’Univers) et brandir la menace d’un châtiment terrible (la destruction des humains s’ils ne se résolvent à devenir raisonnables).
Une fois sa mission accomplie, Klaatu quitte la Terre dans la soucoupe volante qui s’envole vers l’espace…
Le premier intérêt du film est de montrer un extra-terrestre au visage absolument impassible, hermétique à toute émotion, voire indifférent (sinon à la fin du film…) - comme s’il incarnait la Raison même, pure et froide, débarrassée de toute affectivité - et de l’opposer aux réactions humaines, souvent irrationnelles, toujours entachées de mouvements passionnels (préjugés, méfiance, agressivité, égoïsme, etc.) qui finissent par altérer le jugement. De ce contraste entre Klaatu et les Terriens naît, chez le spectateur, le sentiment que rien ne sera simple pour que les deux parties puissent au moins communiquer, à défaut d'échanger : le film ménage ainsi un suspens d’une rare intensité, d’autant plus qu’il vise à nous faire nous interroger sur nous-même et à remettre en question notre prétendue capacité à dominer nos passions.
Le réalisateur propose un second intérêt qui est de présenter Klaatu comme une sorte d’ « Elu » de l’Univers dont la venue sur la Terre a pour but d’orienter vers le Bien une Humanité incapable d’Amour, de Raison et de Justice, et, surtout, de Sagesse. Bref, le spectateur ne s’empêcher de faire le rapprochement évident avec le Christ et de se demander – autre ressort du suspens – si le destin de Klaatu sera identique ou si sa mission réussira. Une fois de plus, l’être humain – à présent doté de l’arme nucléaire - jouera-t-il les apprentis sorciers ou sera-t-il assez raisonnable et tolérant pour ne plus avoir à l’utiliser ?
Ces deux thèmes se combinent, enfin, pour faire de Le Jour où la Terre s’arrêta un film de science-fiction peu ordinaire dans la mesure où il alterne – en une combinaison judicieuse – les codes du genre (trucages, même peu nombreux, qui dépaysent et font évader le spectateur vers un futur qui est aussi le présent), et un réalisme cru qui fait froid dans le dos et pousse à la réflexion personnelle : sommes-nous capables de raison ? Si le Christ revenait, serait-il de nouveau crucifié ? L’humanité a-t-elle un avenir ? Si l’on ajoute que la réalisation est à la fois sobre et efficace (à deux reprises dans le film, une succession rapide de plans brefs suffit à montrer l’enchaînement brutal de conséquences dramatiques), on comprend aisément que ce film estimable est à (re)découvrir et à apprécier malgré son grand âge.
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Droits d'auteur © Henri PHILIBERT-CAILLATArticle de Henri PHILIBERT-CAILLAT du site LibreSavoir.org
Le premier intérêt du film est de montrer un extra-terrestre au visage absolument impassible, hermétique à toute émotion, voire indifférent (sinon à la fin du film…) - comme s’il incarnait la Raison même, pure et froide, débarrassée de toute affectivité - et de l’opposer aux réactions humaines, souvent irrationnelles, toujours entachées de mouvements passionnels (préjugés, méfiance, agressivité, égoïsme, etc.) qui finissent par altérer le jugement. De ce contraste entre Klaatu et les Terriens naît, chez le spectateur, le sentiment que rien ne sera simple pour que les deux parties puissent au moins communiquer, à défaut d'échanger : le film ménage ainsi un suspens d’une rare intensité, d’autant plus qu’il vise à nous faire nous interroger sur nous-même et à remettre en question notre prétendue capacité à dominer nos passions.
Le réalisateur propose un second intérêt qui est de présenter Klaatu comme une sorte d’ « Elu » de l’Univers dont la venue sur la Terre a pour but d’orienter vers le Bien une Humanité incapable d’Amour, de Raison et de Justice, et, surtout, de Sagesse. Bref, le spectateur ne s’empêcher de faire le rapprochement évident avec le Christ et de se demander – autre ressort du suspens – si le destin de Klaatu sera identique ou si sa mission réussira. Une fois de plus, l’être humain – à présent doté de l’arme nucléaire - jouera-t-il les apprentis sorciers ou sera-t-il assez raisonnable et tolérant pour ne plus avoir à l’utiliser ?
Ces deux thèmes se combinent, enfin, pour faire de Le Jour où la Terre s’arrêta un film de science-fiction peu ordinaire dans la mesure où il alterne – en une combinaison judicieuse – les codes du genre (trucages, même peu nombreux, qui dépaysent et font évader le spectateur vers un futur qui est aussi le présent), et un réalisme cru qui fait froid dans le dos et pousse à la réflexion personnelle : sommes-nous capables de raison ? Si le Christ revenait, serait-il de nouveau crucifié ? L’humanité a-t-elle un avenir ? Si l’on ajoute que la réalisation est à la fois sobre et efficace (à deux reprises dans le film, une succession rapide de plans brefs suffit à montrer l’enchaînement brutal de conséquences dramatiques), on comprend aisément que ce film estimable est à (re)découvrir et à apprécier malgré son grand âge.
- See more at: http://libresavoir.org/index.php?title=Le_Jour_o%C3%B9_la_terre_s%27arr%C3%AAta_de_Wise#sthash.jBUOVFQf.dpuf"Gravity" : LE meilleur film de tous les temps sur l'espace selon les critiques presse !
Synopsis
Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky (George Clooney) qui effectue son dernier vol avant de prendre sa retraite. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers.
Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre -- et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste. Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...
Distribution principale
- Dr. Ryan Stone
- Matt Kowalsky
- Capitaine station spatiale (
- NASA (voix)
Production
Distributeurs
Sites officiels
RÉACTION - À l'occasion de la sortie au cinéma du film "Gravity" le 23 octobre, en partenariat avec RTL, la spationaute française Claudie Haigneré réagit aux premières images du film d'Alfonso Cuaron.
Annoncé comme l'un des succès de la rentrée, Gravity a réalisé un départ canon. D'après des chiffres de Box-Office Mojo, le film a enregistré 55,6 millions de dollars de recettes dès le premier week-end. Il bat ainsi le précédent record pour un film sorti en octobre, détenu par Paranormal Activity 3 (52,5 millions en octobre 2011).
Georges Clooney et Sandra Bullock, les deux acteurs principaux, n'ont jamais connu pareil succès. Le film a dépassé respectivement Batman & Robin (42,8 millions en 1997) pour l'un et Les Flingueuses (39,1 millions en 2013) pour l'autre.
La spationaute française Claudie Haigneré ce qu'elle a pensé du film:
Visions de la terre, déplacements dans le vide spatial et à l'intérieur de la station
"Je me suis vraiment sentie repartir. Que ce soient les images de l'extérieur, les visions de la terre, les déplacements dans le vide spatial, ou encore les déplacements à l'intérieur de la station, tout à fait réalistes...", a reconnu la spationaute et première Française de l'espace, Claudie Haigneré.
Celle qui a aussi été deux fois ministre sous le gouvernement Raffarin précise : "Je ne parle peut-être pas du scénario, qui est un scénario plutôt compliqué... mais c'est la beauté du cinéma de nous emmener dans de telles aventures !"
"Je n'ai pas été soumise à ces situations-là (ndlr, des situations d'accidents). Certains de mes collègues l'ont été, dans la station Mir : il y a déjà eu un incendie, une dépressurisation... mais ils ont toujours eu la capacité à réagir parce que ces éléments ont été ultra répétés", a expliqué Claudie Haigneré.