L'Astronome Icaunais

L'Astronome Icaunais

Evénements astronomiques


Compte-rendu de l'observation publique avec APEX89 de l'éclipse partielle de Soleil du 20 mars 2015

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 Image S.FERRARIS

 

 

Créée depuis Février 1999 et basée à CHARNY (Yonne 89), l’association APEX89 compte aujourd’hui une vingtaine de membres. Les activités de l’association sont nombreuses et essentiellement tournées vers la pratique. L'association APEX89 dont je suis aujourd'hui le vice-président, souhaite en effet partager et communiquer la passion de l’astronomie au grand public.

 

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L'éclipse partielle de Soleil du 20 mars 2015 est un exemple de phénomène exceptionnel où tout club et association d'astronomie se doit de participer. A ce titre, l'APEX89 ne pouvait passer à côté de cet événement national voir européen.

 

Nous avons donc décidé d'organiser une observation publique sur le parking de la gare du Cyclorail de Puisaye en compagnie de Mr Patrick BERTRAND et Annick LAINE propriétaires, et partenaires du projet « ASTRO-CYCLORAIL » (voir article sur l'inauguration de l'Astro-Cyclorail de Puisaye). Plusieurs membres de l'association ont répondus présent à Mr Christian LALIZET, Président d'APEX89 pour animer cette matinée d'éclipse partielle du Soleil.

 

Malheureusement, le beau temps n'était pas au rendez-vous...

 

Déroulement de la matinée :

 

  • 08h30 : Arrivée sur le parking de la gare du cyclorail : le président Christian LALIZET est déjà présent. Le moral n'est pas au beau fixe et le temps non plus car le ciel est couvert sur 360° par des nuages bas. De plus, nous sommes réfrigérés par un petit vent qui viens du Nord-Est. Nous espérons que le ciel va se dégager dans une heure dès que débutera l'éclipse. Nous sommes vite rejoint par Alain, Christophe, Sébastien et Maxime qui s'empressent de déballer leur matériel. Puis viens le tour de Patrick BERTRANDet Annick LAINE nous encourageant dans notre démarche et nous proposant gentiment un bon café pour nous réchauffer.

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Lunette de marque VIXEN de 70mm de diamètre et de 700 mm de focale équipée

d'un filtre Astrosolar BAADER   - Image S.FERRARIS

 

09h00 : Le ciel ne se découvre toujours pas. Mon matériel est opérationnel. Pour immortaliser l'éclipse partielle, j'ai choisi d'utiliser mon appareil photo CANON EOS 350D et de le fixer au foyer d'une petite lunette astronomique de marque « Vixen ». Je possède d'autres instruments au diamètre plus important mais une lunette de 70/700 suffit largement pour observer la photosphère du Soleil en entier. Pour se protéger de la lumière solaire, j'utilise un fitre en mylar de type BAADER grade 1:100 000 fixé sur l'objectif diaphragmé de la lunette. Celui-ci laisse passer juste ce qui faut de lumière pour avoir un bon contraste. Le tout est monté sur une vielle monture équatoriale motorisée se qui me permet de suivre automatiquement la course du Soleil dans le ciel sans avoir trop de corrections à faire en ascension droite et en déclinaison. Notre président quant à lui a installé la lunette LUNT de 60mm de diamètre de l'association. Elle permet de voir la chromosphère solaire chose impossible avec un simple fitre ordinaire.

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Sébastien posant avec des instruments -  Image B.MANSUY

 

  • 09h15 : L'éclipse débute dans 5 minutes. Mme LEFEVRE journaliste de « L'Yonne Républicaine » est à nos côtés pour l'événement. Nous apprennons que l'académie de Dijon déconseille aux enseignants de laisser sortir les élèves pendant la récréation pour observer l'éclipse de Soleil car celle-ci pourrait gravement endommager les yeux des enfants. Nous sommes consternés par cette décison d'un autre âge et qui relève plus de l'obscurantisme et qui va à l'encontre des valeurs prônées par l'Éducation nationale.

    Environ 5 à 6 personnes sont présentes, bien peu par rapport à se qu'on attendait !

 

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Christophe, Christian et la journaliste de l'Yonne Républicaine - Image.S.FERRARIS

 

  • De 09h20 : Début de l'éclipse. Nous recevons un appel de Philippe trésorier de l'association, qui a décidé de tenter sa chance à Fontvannes à 16 km à l'ouest de Troyes pour observer le phénomène. Peine perdue, il nous apprends qu'une brume recouvre les plaines...De notre côté, le ciel est désépérément « bouché ». Notre président reçoit les appels des radios locales pour commenter l'événement en direct.Exercice difficile surtout qu'on ne voit strictement rien !Dailleurs, nous ne sommes pas les seuls à avoir des difficultés pour observer l'éclipse. D'après les médias, une grande partie de la France est partiellement couverte par les nuages, seul l'Est de la France bénéficie d'un ciel dégagé.

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 Deux personnes du "public" - Image S.FERRARIS

 

  • 10h00 : Le Soleil étant toujours invisible, je propose de suivre l'éclipse sur l'ordinateur portable grâce au logiciel de simulation du ciel « Stellarium ». A défaut de voir l'éclipse en direct, on peut suivre l'évolution du phénomène et ainsi « voir » les différents moments clés.

 

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 Simulation de l'éclipse sur ordinateur devant les quelques personnes présentes  - Image B.MANSUY

 

  • 10h30 : L'éclipse est à son maximum et toujours invisible depuis plus d'une heure. De Charny et malgré l'absence du Soleil dans le ciel, nous percevons une légère baisse de luminosité et ressentons une baisse de la température. Nous perdons l'espoir de voir le phénomène...

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 Christophe et Alain  - Image B.MANSUY

 

  • 11h00 : Nous notons une augmentation de la luminosité du ciel. Le Soleil va-t-il enfin « percer» la couche nuageuse ? La journaliste et les quelques personnes présentes quittent les lieux déçues de ne pas avoir vu l'éclipse mais enchantées par notre intervention.

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 Maxime "mitraillant" tout ce qui bouge ! - Image B.MANSUY

 

  • 11h25 : Nous avons abandonné tout espoir de voir l'éclipse et nous avons commencé à ranger notre matériel quand soudain, j'aperçois un petit disque tronqué entre les nuages. Je n'ai pas le temps d'avertir mes camarades qu'il est de nouveau caché par les nuages ! Il faut avoir les nerfs solides lorsqu'on fait de l'observation astronomique ! Puis, de nouveau il apparaît mais cette fois si plus longtemps. Il n'est pas possible d'utiliser les lunettes « spéciale éclipse  » pour l'observation car le Soleil n'est pas assez lumineux. En fait, les nuages font office de filtre et nous protège du rayonnement infrarouge du Soleil. Nous prenons le risque de faire des photos du phénomène sans utiliser de filtre. Nous faisons très attention qu'il n'y ai pas une brusque montée de la luminosité. En effet, la lumière intense du Soleil pourrait non seulement déteriorer les capteurs des appareils photos numérique et de plus affecter nos yeux à travers le verre de visée.Le phénomène se déroule à une vitesse fantastique. Nous voyons en temps réel la Lune quitter le Soleil.

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Les dernières minutes de l'éclipse partielle - Images B.MANSUY et S.FERRARIS

 

  • 11H35 : L'éclipse est terminée. Nous sommes tous très déçus de ne pas avoir vu l'éclipse dans sa totalité. Peu importe, nous ne sommes pas « bredouille » car nous avons vu la fin du phénomène.

 

C'est plus tard dans la soirée que je reçois un mail de Gérard FOIN, membre de notre association et qui était du côté de Valfréjus et qui a vu l'éclipse dans sa totalité (voir photos ci-dessous) :

 

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Rendez-vous le jeudi 10 juin 2021 pour la prochaine éclipse partielle de Soleil visible en France !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


12/04/2015
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Le 20 mars 2015 : ne manquez pas l'éclipse partielle de Soleil

 

Le 20 mars 2015, aux alentours de 10 h 30, une partie du Soleil sera cachée par la Lune. L'éclipse sera partielle en France métropolitaine. Mais attention, il ne faut surtout pas regarder directement le Soleil, le risque est important pour les yeux. Vous trouverez ci-dessous des conseils pour observer cet événement sans danger.

 

eclipse3

 

 

Comme vous le constatez sur le montage ci-dessus l’éclipse se déroulera le matin et ce sera une très belle partielle, puisqu’au moment du maximum vers 10 h 30 il ne restera qu’un croissant de Soleil.

L'éclipse sera bien visible dans notre département de l'Yonne (pour Cudot voir le tableau ci dessous - attention les heures sont données en Temps Universel (T.U), et il faut ajouter 1 heure pour avoir le temps légal). Pour connaître les données de visibilité de l'éclipse dans votre ville, vous pouvez consulter le site réalisé par Xavier M.JUBIER qui utilise Google Map:


http://xjubier.free.fr/site_pages/solar_eclipses/TSE_2015_GoogleMapFull.html

 

Données éclipse Cudot.png

 

Plus vous serez installé au nord-ouest du pays et plus ce croissant sera petit : dans la Manche il y aura 85% de Soleil occulté par la Lune et seulement 70% dans le Sud de la France !

 

eclipse

 

 Important pour éviter toute confusion entre éclipse de Lune et éclipse de Soleil:

 

On désigne par éclipse de Lune le passage de la Lune dans le cône d'ombre portée de la Terre. Lors d'une éclipse de Lune, cette dernière ne disparaît pas totalement mais revêt un aspect rougeâtre. En effet, une partie de la lumière solaire est rougie par l'atmosphère terrestre (qui diffuse la lumière bleue) et suffisamment déviée (par phénomène de réfraction) pour atteindre la Lune (Illustration 2).

 

 

On désigne par éclipse de Soleil le phénomène lors duquel la Lune cache (en partie ou totalement) le Soleil (phénomène qui se déroulera le 20 mars 2015). On devrait plus précisément parler d'occultation du Soleil par la Lune (Illustration 3).

 

 eclipse.png

 

Sur cette même illustration, on distingue la zone d'ombre portée par la Lune qui se limite sur Terre à une petite surface (quelques dizaines à quelques centaines de km) d’où le Soleil se verra totalement occulté par la Lune (éclipse totale).

En revanche, la Lune occultera seulement une partie du Soleil depuis une zone plus vaste nommée zone de pénombre (éclipse partielle). Enfin, depuis une partie de la Terre, le décalage Soleil-Lune sera tel qu'aucune éclipse, même partielle, ne sera visible.

 

Aspects des éclipses de Soleil:

 

L'illustration 4 montre les différents aspects d'éclipses de Soleil, vus depuis la Terre, selon différentes configurations Terre-Lune :

 

aspect eclipse.png

 

– L'éclipse totale, vue depuis la zone d'ombre portée de la Lune (couronne solaire visible).

– L'éclipse partielle (comme celle du 20 mars 2015), vue depuis une zone de pénombre. Lors de toute éclipse totale ou annulaire, il y a forcement une phase partielle. Notons que les échelles de tailles et de distances ne sont pas respectées sur ces illustrations.

– L'éclipse annulaire, lorsque la distance Terre-Lune est trop importante pour que l'ombre de la Lune
atteigne la surface de la Terre.

 

 

 

ATTENTION : L’observation d’une éclipse de Soleil nécessite des précautions pour éviter tout accident !

 Pour l'observation visuelle sans instruments astronomiques vous devez impérativement protéger vos yeux avec des lunettes spécialement conçues pour cet usage : vous en trouverez chez les opticiens, dans certaines revues d’astronomie et chez de nombreux fournisseurs qui les vendent sur internet. N’attendez pas la dernière minute pour les commander !

Vous pouvez aussi observer l'éclipse avec un masque à souder (indice 14 minimum) mais rien ne vaut les lunettes "spéciale éclipse" !

 lunettes-eclipse

Observer le Soleil sans protection adaptée est dangereux, même pendant les phases partielles d'une éclipse, et également s'il est partiellement caché par des nuages. En effet, la luminosité est telle qu'elle peut brûler irrémédiablement votre rétine et donc vous rendre aveugle. Le danger est d'autant plus important que la brûlure de la rétine ne s'accompagne d'aucune douleur et que les cellules détruites ne se régénèrent jamais.

 

Il est donc indispensable de prévoir des filtres pour observer le Soleil en toute sécurité.

 

Pour l'observation sans instrument, utilisez des lunettes "Spéciale Eclipse" avec estampille de conformité CE.

 

Pour l'observation avec jumelles ou pour la Photographie : utilisez des filtres fabriqués à partir de Mylar ou taillés dans une feuille de Polymère noire. Ces filtres sont indispensables. On se les procure très facilement auprès des vendeurs spécialisés en Astronomie.

 

 

Si vous utilisez un instrument optique (lunette astronomique, télescope), munissez l'objectif d'un filtre spécial.

 

Refusez toute bidouille, genre diapo noire, film voilé ou verre fumé !

 

En d'autres termes, soyez vigilant et très prudent. Vérifiez toujours l'état de vos filtres avant d'observer.

 

Ne braquez jamais vers le Soleil, même en grande partie éclipsé, un instrument d'optique (jumelles, lunette astronomique, télescope, appareil photo...) sans un bon filtre testé et vérifié.

 

Le système optique doit toujours être muni d'un filtre haute densité (D3 à 4 pour la photo, D4 à 5 pour l'observation), placé devant l'objectif, jamais derrière.

 

Ne prenez aucun risque ! En cas de doute sur l'état de vos filtres, ou tout simplement si vous n'êtes pas équipé de ces précieux filtres, vous pouvez suivre l'événement par simple projection de l'image du Soleil. Dans ce cas, il suffit d'installer votre lunette astronomique ou votre télescope, en prenant soin d'obturer le chercheur de l'instrument pour éviter tout risque d'accident, et de projeter l'image sur un écran blanc, placé à bonne distance de l'oculaire. L'image ainsi agrandie vous permettra de suivre, seul ou en groupe, le passage de la Lune devant le Soleil sans avoir à prendre de risques inutiles.

 

 

En cas d'observation en groupe, des dispositifs simples d'utilisation, et faciles à mettre en oeuvre, seront préférables. Ces dispositifs, peu coûteux, permettent d'observer à plusieurs en toute sécurité.

 

 

 

Attention, ne regardez JAMAIS le Soleil sans vos lunettes "spéciale éclipse" ou votre  filtre solaire, même au maximum de l’éclipse quand le Soleil n’est plus qu’un croissant !

 

La première éclipse de l'année 2015 a lieu le jour de l'équinoxe de printemps. L'éclipse se produit sur fond d'étoiles de la constellation des Poissons (Pisces) lors du passage de la Lune au nœud descendant, et intervient seulement 0,6 jours après que la Lune se soit approchée au plus près de la Terre (périgée). Par conséquent, le diamètre apparent lunaire est important.

 

 

 

19

19h39

La Lune passe au périgée (357.583 km)

20

09h37

Nouvelle Lune (distance : 357.914 km - diamètre apparent : 33'23'')

20

09h52

Eclipse centrale totale de Soleil

20

22h45

Equinoxe de mars, début du printemps (92,74 jours) dans l'hémisphère nord

21

02h18

La Lune passe au noeud descendant de son orbite

 

 

L'éclipse totale de Soleil du 20 Mars 2015 est visible depuis une mince bande passant au-dessus du nord de l'Océan Atlantique, des Iles Féroé, et de l'archipel du Svalbard.

 

Le chemin central commence dans l'Atlantique Nord à environ 700 kilomètres au sud du Groenland à 09h13 UT. Comme l'ombre se déplace vers l'est, elle se courbe vers le nord et manque l'est de l'Islande de moins de 70 km. Le premier point d'atterrissage de l'ombre se produit dans les îles Féroé, un petit archipel constitué de 18 îles situé au nord-ouest de l'Ecosse et à mi-chemin entre l'Islande et la Norvège. Dans la capitale Torshavn, la totalité commence à environ 09h41 UT et dure deux minutes avec le Soleil à 19° au-dessus de l'horizon sud-est. Le maximum de l'éclipse se produit à 09:46:47 TD (09:45:39 UT), à environ 260 km au nord des îles Féroé. La durée de la totalité centrale est de 2 minutes 47 secondes, l'altitude du Soleil est de 19°, et la largeur de la bande de totalité est de 463 km.

 

Continuant à s'incurver vers le nord, l'ombre engloutit Svalbard, un archipel norvégien situé à mi-chemin entre la Norvège continentale et le pôle Nord. La capitale de Longyearbyen est située sur Spitsbergen, la plus grande île de Svalbard. L'éclipse totale commence ici à environ 10h11 UT et dure 2 minutes 27 secondes avec le Soleil à une altitude de 11°. Dans les quelques minutes restantes, le chemin de l'ombre tourne en direction du nord. Le trajet se termine au pôle Nord à 10h18 UT lorsque l'ombre lunaire décolle de la Terre et retourne dans l'espace. Au cours de sa course de 1,1 heure sur notre planète, l'ombre aura effectué un trajet d'environ 5.800 km et couvert 0,51% de la surface de la Terre.

 

Une telle Lune si proche durant une éclipse totale produit habituellement une longue durée de la totalité. Mais la bande du passage de l'ombre de la Lune est presque centrée sur le pôle Nord.

 

 

Une éclipse partielle est vue dans le chemin beaucoup plus large de la pénombre de la Lune, qui comprend l'Europe, l'Afrique du Nord et le nord-ouest de l'Asie.

 

 

 Il appartient à l’utilisateur des informations de ce blog de prendre toutes les mesures appropriées de façon à protéger ses yeux lors d'une observation du Soleil même si celui-ci est éclipsé. De manière générale, le blog décline toute responsabilité à un éventuel dommage aux yeux survenu pendant une observation solaire.

 

 

 


06/03/2015
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La comète C/2014 E2 Jacques

IMG_4102.gif

 

Voici une animation GIF de la comète C/2014 E2 Jacques.

J'ai profité d'une éclaircie en début de soirée pour faire 6 images de la comète (entre les nuages!) à

l'aide de mon CANON 350 D au foyer de ma lunette ORION 80ED.

Pose d'une minute par image à 1600 iso avec un intervalle de 2 minutes entre les images pour l'animation.

Léger traitement avec Photoshop puis création de l'animation avec le logiciel GIF Movie gear.

 

On voit très bien que le déplacement apparent de la comète est très rapide dans le ciel.

Au moment des prises de vues, elle se trouvait dans la constellation de Cassiopée.

 

map-jacques-fin-aout.png

 

2014_08_26_C2014 E2 Jacques trajectoire 3D.jpg

 

Ci dessus, une vue en 3D de l'orbite de la comète réalisée avec le logiciel COELIX. On se rend bien compte qu'elle s'éloigne de notre planète.

 

 

 

 


27/08/2014
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Une supernova dans la galaxie M82

Depuis le 22 janvier 2014, les astronomes observent une supernova dans la galaxie M 82. L'événement a ceci d'exceptionnel qu'il est le plus proche aperçu depuis 1987, date de l'explosion d'une étoile dans le Grand Nuage de Magellan. En effet, M 82 est l'une des galaxies voisines de la Voie lactée puisqu'elle n'est qu'à 12 millions d'années-lumière.

Ces photos permettent de bien visualiser, de manière résolue, la position de la surpernova dans les volutes de poussières de la galaxie.

 

 

supernova-SN-2014J-.PNG

Première image: Messier 82, le 10 Décembre 2013
University of London Observatory/Wikimedia Commons

supernova-SN-2014J-2.PNG

Seconde image: Le même point de vue, le 22 Janvier 2014.
La position de la supernova est marqué.
University of London Observatory/Wikimedia Commons

 

M 82 est une galaxie très perturbée par une rencontre passée avec sa voisine M 81. Elle est le siège d'une flambée d'étoiles parmi lesquelles figurent de nombreux astres massifs. Or, ce sont ceux qui vivent le moins longtemps et qui terminent leur existence par une explosion de supernova. Même si la supernova SN 2014J (c'est son nom officiel) est d'un type particulier qui correspond à l'explosion d'une naine blanche ayant accrété trop de matière, il n'est pas étonnant d'observer pareil phénomène dans M 82. D'ailleurs, des observations antérieures ont révélé plusieurs vestiges de supernova cachés dans l'abondante poussière qui assombrit toute la galaxie.

SN 2014J reste observable pendant encore plusieurs jours avec un petit instrument d'astronomie.

 

Source: site Ciel et Espace


04/02/2014
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la comète ISON n'a pas survécue à son passage près du Soleil

Au moment de sa découverte, la magnitude apparente de la comète était d'environ 18,8, bien trop faible pour être visible à l'œil nu mais suffisante pour qu'elle soit repérée par de gros télescopes amateurs. Sa luminosité augmente progressivement au fur et à mesure qu'elle approche du Soleil, atteignant déjà par exemple 16,3 en janvier 2013. Elle a commencé à être visible à l'aide de télescopes amateurs au mois d'août 2013. Elle


aurait dû passer au plus près le 26 décembre 2013 à environ 65 millions de kilomètres de la Terre ; si elle ne s'était pas désintégrée (voir la vidéo de la NASA), la période de visibilité se serait étendue jusqu'au milieu du mois de janvier 2014, et les observateurs de l'hémisphère nord auraient été particulièrement bien placés pour l'observer à la fin du mois de décembre 2013.

 

Lorsque la comète atteint son périhélie le 28 novembre 2013, elle est à moins de 1° du Soleil rendant son observation difficile du fait de l'éclat du Soleil. La comète aurait pu devenir ensuite extrêmement brillante si elle était resté intacte et peut-être atteindre une magnitude négative. Le magazine britannique Astronomy Now (en) estimait même qu'elle pourrait brièvement être plus brillante que la pleine Lune. Il est cependant difficile de prédire la luminosité d'une comète, surtout quand celle-ci passe aussi près du Soleil : les forces de marée pourraient entraîner sa dislocation ou, à l'inverse, l'effet de contre-jour pourrait augmenter sa luminosité. Les comètes Kohoutek et C/1999 S4 (en) ont en ce domaine été décevantes.

Toutefois, si la comète ISON avait survécu, elle aurait pu ressembler à la comète McNaught, à la Grande comète de 1680 ou à C/2011 W3 (Lovejoy) (à titre de comparaison, la comète la plus brillante depuis 1910 a été la comète Ikeya–Seki en 1965, avec une magnitude de -10 ). De nombreux médias l'avaient d'ailleurs déjà annoncée comme la « grande comète de 2013 »

 

son n'est plus. Des observations avaient suscité l'espoir que la comète Ison survive à son rendez-vous avec le soleil, mais les astronomes en ont désormais la certitude: ce visiteur céleste, objet d'une immense curiosité scientifique, a disparu corps et âme. 

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Ison était un gros bloc de glaces et de roches, qui a frôlé la surface du soleil au plus près à 1,17 million de kilomètres jeudi vers 18 heures 30, subissant des températures de 2 700 degrés et perdant trois millions de tonnes par seconde. 

"Bien que le moment précis de la fin d'Ison reste incertain, il semble bien qu'elle n'existe plus", a tranché mardi Alex Young, responsable adjoint pour la Science de la division d'héliophysique du centre Goddard de la Nasa


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/la-comete-ison-est-morte_1304927.html#zzztJVq1fXHId6Qr.99

son n'est plus. Des observations avaient suscité l'espoir que la comète Ison survive à son rendez-vous avec le soleil, mais les astronomes en ont désormais la certitude: ce visiteur céleste, objet d'une immense curiosité scientifique, a disparu corps et âme. 

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Ison était un gros bloc de glaces et de roches, qui a frôlé la surface du soleil au plus près à 1,17 million de kilomètres jeudi vers 18 heures 30, subissant des températures de 2 700 degrés et perdant trois millions de tonnes par seconde. 

"Bien que le moment précis de la fin d'Ison reste incertain, il semble bien qu'elle n'existe plus", a tranché mardi Alex Young, responsable adjoint pour la Science de la division d'héliophysique du centre Goddard de la Nasa

Ison, "un nuage de débris sans noyau"

Si Ison avait survécu, on aurait pu l'observer à l'oeil nu au moment de Noël lorsqu'elle aurait croisé au plus près de notre planète. 

"Tout ce qui reste de la comète c'est un nuage de débris sans noyau", a précisé Alex Young, notant la subsistance "de désaccords quant à la chronologie précise" des derniers moments d'Ison. 

Mais selon les images des satellites d'observation solaire américain et européen, la luminosité de la comète s'est accrue alors qu'elle s'approchait du soleil, atteignant une intensité lumineuse maximum environ douze heures avant de passer au point le plus proche de la surface solaire, la périhélie. 

La luminosité de la comète diminue rapidement

Ensuite, explique l'astronome, la luminosité de Ison a rapidement diminué dans les deux heures suivantes. "Les scientifiques pensent que la comète a cessé de produire de la poussière environ trois heures avant sa périhélie, ce qui a correspondu à la fragmentation de son noyau", et à la fin d'Ison, détaille Alex Young. 

"Cela semble avoir été le moment auquel la comète a été détruite par l'intensité des radiations et de la gravité du soleil. La plus grande partie de sa glace, qui tenait ensemble les éléments de son noyau, a fondu", poursuit-il. "La fragmentation a probablement commencé au moment où la luminosité d'Ison était au maximum." 

Ison passée trop près du soleil

Les astronomes estiment toutefois qu'un "très petit morceau du noyau et des débris ont peut-être survécu à la périhélie", comme l'indiquait jeudi soir des observations. 

Mais à partir du 30 novembre, vers 14 heures 00, "il n'y avait plus aucun signe visible de noyau, seulement un nuage diffus de poussières à travers lequel on pouvait voir les étoiles", souligne Alex Young. 

La majorité des astronomes avaient prédit qu'Ison ne survivrait pas à ce survol rapproché du soleil. "Cette comète n'est pas très solide, elle est formée à 50% ou peut-être 30% de glace d'eau", et la taille du noyau, 1,2 km au maximum, est assez petite par rapport à la moyenne des comètes observées jusqu'à présent, avait expliqué Carey Lisse, expert des comètes au laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins. 

Une comète vieille comme le système solaire

Ison a mobilisé la communauté astronomique depuis sa découverte le 21 septembre 2012 par des astronomes russes car elle remonte aux origines du système solaire il y a 4,5 milliards d'années. Elle s'est en effet échappée, il y a environ trois millions d'années, du nuage d'Oort, sorte de "parking" de comètes aux confins du système solaire situé à mi-chemin entre le soleil et la prochaine étoile. 

"C'est une relique de la formation du système solaire", avait dit Carey Lisse, soulignant que les planètes se sont formées avec des comètes qui ont notamment apporté l'eau, d'où la grande importance de ces corps célestes. 

Ison ayant été détectée très loin dans le système solaire, les astronomes ont eu tout le temps de l'observer. 

"L'observation d'Ison avec des instruments depuis le sol et l'espace a été sans précédent, ce qui, nous espérons, nous donnera une meilleure idée de la structure et de la composition des comètes", a précisé l'astronome Alex Young. 

Avec
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/la-comete-ison-est-morte_1304927.html#zzztJVq1fXHId6Qr.99


son
n'est plus. Des observations avaient suscité l'espoir que la comète Ison survive à son rendez-vous avec le soleil, mais les astronomes en ont désormais la certitude: ce visiteur céleste, objet d'une immense curiosité scientifique, a disparu corps et âme. 

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Ison était un gros bloc de glaces et de roches, qui a frôlé la surface du soleil au plus près à 1,17 million de kilomètres jeudi vers 18 heures 30, subissant des températures de 2 700 degrés et perdant trois millions de tonnes par seconde. 

"Bien que le moment précis de la fin d'Ison reste incertain, il semble bien qu'elle n'existe plus", a tranché mardi Alex Young, responsable adjoint pour la Science de la division d'héliophysique du centre Goddard de la Nasa

Ison, "un nuage de débris sans noyau"

Si Ison avait survécu, on aurait pu l'observer à l'oeil nu au moment de Noël lorsqu'elle aurait croisé au plus près de notre planète. 

"Tout ce qui reste de la comète c'est un nuage de débris sans noyau", a précisé Alex Young, notant la subsistance "de désaccords quant à la chronologie précise" des derniers moments d'Ison. 

Mais selon les images des satellites d'observation solaire américain et européen, la luminosité de la comète s'est accrue alors qu'elle s'approchait du soleil, atteignant une intensité lumineuse maximum environ douze heures avant de passer au point le plus proche de la surface solaire, la périhélie. 

La luminosité de la comète diminue rapidement

Ensuite, explique l'astronome, la luminosité de Ison a rapidement diminué dans les deux heures suivantes. "Les scientifiques pensent que la comète a cessé de produire de la poussière environ trois heures avant sa périhélie, ce qui a correspondu à la fragmentation de son noyau", et à la fin d'Ison, détaille Alex Young. 

"Cela semble avoir été le moment auquel la comète a été détruite par l'intensité des radiations et de la gravité du soleil. La plus grande partie de sa glace, qui tenait ensemble les éléments de son noyau, a fondu", poursuit-il. "La fragmentation a probablement commencé au moment où la luminosité d'Ison était au maximum." 

Ison passée trop près du soleil

Les astronomes estiment toutefois qu'un "très petit morceau du noyau et des débris ont peut-être survécu à la périhélie", comme l'indiquait jeudi soir des observations. 

Mais à partir du 30 novembre, vers 14 heures 00, "il n'y avait plus aucun signe visible de noyau, seulement un nuage diffus de poussières à travers lequel on pouvait voir les étoiles", souligne Alex Young. 

La majorité des astronomes avaient prédit qu'Ison ne survivrait pas à ce survol rapproché du soleil. "Cette comète n'est pas très solide, elle est formée à 50% ou peut-être 30% de glace d'eau", et la taille du noyau, 1,2 km au maximum, est assez petite par rapport à la moyenne des comètes observées jusqu'à présent, avait expliqué Carey Lisse, expert des comètes au laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins. 

Une comète vieille comme le système solaire

Ison a mobilisé la communauté astronomique depuis sa découverte le 21 septembre 2012 par des astronomes russes car elle remonte aux origines du système solaire il y a 4,5 milliards d'années. Elle s'est en effet échappée, il y a environ trois millions d'années, du nuage d'Oort, sorte de "parking" de comètes aux confins du système solaire situé à mi-chemin entre le soleil et la prochaine étoile. 

"C'est une relique de la formation du système solaire", avait dit Carey Lisse, soulignant que les planètes se sont formées avec des comètes qui ont notamment apporté l'eau, d'où la grande importance de ces corps célestes. 

Ison ayant été détectée très loin dans le système solaire, les astronomes ont eu tout le temps de l'observer. 

"L'observation d'Ison avec des instruments depuis le sol et l'espace a été sans précédent, ce qui, nous espérons, nous donnera une meilleure idée de la structure et de la composition des comètes", a précisé l'astronome Alex Young. 


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12/12/2013
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